Nationale 2 : St Jean de Luz crée la surprise, les résultats des quarts de finale


Ce dimanche 14 mai avait lieu les quarts de finales de retour de Nationale 2, un dimanche plein de rebondissements. Entre remontée et suspens interminable, découvrez le résumé de ces quatre rencontres.

Les matchs aller-retour ont toujours donné des scénarios euphorique pour certains, terrible pour les autres. Et la théorie a continué ce dimanche avec deux rencontres au cœur des supporters : la remontée du Stade Métropolitain face au RC Auch et la qualification aux tirs aux buts de St Jean de Luz dans son antre du Pavillon bleu, surnommé le stade Kechiloa, face à Fleurance. Périgueux et Vienne se sont eux aussi qualifiés, face à Bédarrides et Nîmes.

16 points à remonter, un exploit impossible à réaliser ?

Battu 32-16 au match aller au stade Jacques Fouroux d’Auch le 7 mai, le Stade Métropolitain devait donc rattraper un retard de 16 points devant son public pour décrocher son ticket pour les demies. Et la mission « remontada » a été une grande réussite pour les hommes de Julien Lestang et Pascal Peyron. Le stade du loup-pendu à Rillieux-la-Pape est plein pour encourager ses héros. Le début de match des Lyonnais ressemble à celui de l’aller : une pression constante sur la défense auscitaine dès le coup d’envoi. La première faille arrivera à la 10eme minute lorsqu’Edgar Pelosse vient déposer la défense gersoise sur son aile. Le coach auscitain décide de faire rentrer Lucas Larré-Larrouy, un choix qui va réveiller les avants rouges et blancs. Cette confiance va pousser le RCA à ne pas prendre les pénalités devant les poteaux et choisir plutôt la mêlée, en vain puisqu’ils n’auront pas réussi à inscrire un essai. Derrière, les joueurs du Stade Métropolitain repartent de l’avant et vont perforer une seconde fois la défense adverse pour l’essai de Baptiste Jeannet à la 35eme minute, transformé par Maiquez. Un début de match parfait pour les rhodaniens qui reviennent à seulement 4 points de leur adversaire sur l’ensemble des deux matchs.

Au retour des vestiaires, la même physionomie de match : des locaux offensifs et des visiteurs qui subissent les assauts sans parvenir à sortir la tête de l’eau. Après 3 minutes de jeu, le talonneur Clément Collomb inscrit le troisième essai du match, transformé par Maiquez. 19-0, le retard est oublié et rien ne semble enrayer la machine métropolitaine. Le RCA doit tout refaire mais commet trop d’erreurs et perd de précieux ballons en touche. Rien ne semble fonctionner sur le terrain et Jeannet va venir confirmer ce constat. Après une combinaison, il s’infiltre au cœur de l’équipe gersoise pour s’offrir un doublé entre les poteaux. Maiquez transformera. 26-0 et 10 points d’avance pour les bleu et blanc à la 50e minute. Le score est sévère mais il reste du temps. Et la tendance aurait pu s’inverser pour les visiteurs, poussés par les 250 supporters qui ont fait le déplacement. Le ballon revient dans le camp lyonnais, le Stade Métro résiste mais va céder à 10 minutes de la fin. Sur une sortie de mêlée, Rémy Huertas atterrit en terre promise. Benjamin Magnoac transforme l’essai et Auch revient à seulement trois points. La fin de match s’annonce palpitante mais le Stade Métro coupe court au suspens dans la minute qui suit. Sur un ballon porté, les Auscitains écroulent le maul et l’arbitre sanctionne les multiples fautes visiteuses durant le match avec un essai de pénalité. Le score ne bougera plus : victoire 33-7. Le stade peut exulter pour célébrer la qualification en demi-finale.

Un suspens interminable

Saint-Jean-de-Luz connait une nouvelle page de son histoire avec cette qualification en demi-finale de Nationale 2. Le scénario fut spectaculaire mais les basques ont su garder la tête froide. Vainqueur 16-14 au match aller sur la pelouse de Fleurance, le SJLO abordait ce quart de finale retour avec un court avantage. Dans son antre de Kechiloa, les luziens se sont pourtant incliné 11-13 mais ont vécu une séance de tirs au buts héroïque qui a vu le 5e et dernier tireur fleurantin raté son tir au but et le troisième ligne Luigi Dias envoyer le ballon entre les perches pour la qualif’. Récit d’un match qui restera dans les mémoires des supporters du SJLO. Les gersois marquent les premiers avec une pénalité inscrite par Adrien Bugeat à la deuxième minute. Fleurance prend 1 points d’avance. Mais les locaux réagissent quatre minutes plus tard avec l’essai de Paul Armangaud. Maxime Miura donnera trois points supplémentaires pour porter le score à 8-3 pour Saint-Jean-de-Luz à la mi-temps.

En seconde période, l’avantage passera à 11 points avec la pénalité de Thomas Daubas à la 52e. Mais la dernière demi-heure de ce match n’a pas été un long fleuve tranquille pour les locataires du Pavillon bleu. Les fleurantins vont assièger le camp luzéen en profitant de la fraîcheur apporté par son banc mais feront face à des basques qui feront le dos rond pour retarder au maximum l’essai des gersois. Mais la défense va craquer avec une pénalité transformé par Morgan Bouisset à la 70e minute puis dans les cinq dernières minutes, l’essai du numéro 9 fleurantin Luc Bertolissi pour reprendre l’avantage.

Mais la fin aurait pu être différente si Viudès avait réussi son drop tenté à 45 m de l’en-but. Egalité parfaite donc et place aux tirs au buts au Pavillon bleu qui retient son souffle. Les quatre tireurs des deux équipes ne craquent pas alors la pression monte sur les épaules du tireur de l’ASF car en cas de raté, il offre une occasion en or à Luigi Dias de faire sauter de joie tout une ville. Et ce scénario se réalisa : un raté gersois et le troisième ligne réussit son coup de pied pour venir dans les bras de ses coéquipiers au bord des larmes. Une élimination qui fait mal au moral pour ce club considéré comme le Petit Poucet de cette saison mais qui va forger un groupe formé de plusieurs talents de moins de 25 ans.

Périgueux en mode patron

Le suspens n’aura pas duré au stade Francis Rongiéras ce dimanche avec la victoire écrasante du CA Périgueux 29-6 face à Bédarrides. Pourtant vainqueur 16-14 au match aller, les Bédarridais n’ont pas su exister dans ce quart de finale retour. Et pourtant, c’est bien eux qui imposent un gros combat pendant les 15/20 premières minutes sans parvenir à trouver la faille. L’orage passe et les joueurs de Richard Hill relèvent la tête avec une première pénalité réussi par Yann Caillat à la 11e minute. Philip Wokorach répondra par deux fois (17e, 36e) au demi d’ouverture périgourdin pour inscrire les 6 points de son équipe.. Mais dans ses rangs, le CAP peut compter sur son numéro 10 intraitable au pied avec trois autres pénalités ( 22e, 27e et 31e ). Le score est donc de 12-6 à la mi temps pour les locaux.

La seconde période sera à sens unique pour Périgueux avec 17 points inscrits dont trois essais ( Tournebize 45e, Tawake 49e et Dittus 75e ). Le combat physique de la première mi-temps a fatigué les visiteurs, ce qui explique cette domination sans nom des capistes. Pourtant, à l’heure de jeu, le match aurait pu basculer avec l’expulsion du demi de mêlée de Périgueux Enzo Hardy. Mais le CAP a su resté solidaire et le score en restera la. C’est donc une qualification en demi-finale qui les opposera au Stade Métropolitain qui les attend désormais.

L’héroïsme viennois face à la déception nimoise

L’esprit de revanche était clairement présent chez les nîmois après la correction subie à l’aller (41-10) à Vienne. Ce dimanche, le stade Nicolas Kaufmann a connu un match spectaculaire. Malgré l’écart conséquent, les viennois se savaient attendus par les joueurs gardois et leur public. Et l’entame de match est sans aucun débat réussie par les locaux qui inscrivent le premier essai de la partie dès la 6e minute par l’intermédiaire de Benjamin Barnerias, essai transformé dans la foulée par Pierre Chastaing. Les fautes défensives se multiplient côté isérois et l’arbitre sanctionne les visiteurs d’un essai de pénalité. Un troisième essai, signé Tom Llabres, arrive à la 26e minute pour porter le score à 19-0. Le destin semble tout tracé tant Vienne est asphyxié : Nîmes va faire une remontada. Et pourtant.. Hugo Pandolfo va venir donner un bol d’air frais à son équipe avec ses deux pénalités réussies (32e et 38e). A la mi-temps, Vienne reste devant mais doit faire attention à ne plus encaisser autant.

Début de seconde période ratée avec un essai encaissé à la 45e minute, inscrit par Pierre-Gilles Lakafia. Mais les viennois n’ont pas dit leur dernier mot et vont inscrire leur premier essai du match à la 57e minute. Pierre Mollard offre un énorme soulagement à son équipe, lui qui verra son coéquipier Hugo Pandolfo transformé l’essai. Ca va mieux pour les visiteurs qui rééquilibrent le jeu qui tiendront le score jusqu’à la fin. L’essai de Mathieu Marra sur le fil ne suffira pas, c’est Vienne qui ira affronter en demi-finale Saint-Jean-de-Luz ce week-end. Les nîmois peuvent être déçu de cette élimination, eux qui avaient dominé leur championnat en finissant premier du groupe 1.

Axel Decuigniere


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